C’est le projet innovant de la coopérative « Groupement forestier Citoyen » issue du mouvement « Robin di bwès », qui entend rendre à la forêt sa nature de « bien commun ».
La coopérative constitue l’espace au sein duquel les citoyens établiront les règles d’usages de la forêt. Quelles zones laisser en libre évolution ? Comment se partager les stères de bois de chauffage ? Quelles essences replanter ? Quels sont les arbres d’avenir et quels sont les arbres à prélever ? Quand peut-on dormir dans le camp de bivouac et bénéficier de l’espace de (re)connexion à la nature? Quels sont les chantiers ou activités collectives à organiser l’année prochaine ?
Ces décisions sont prises selon des principes de gouvernance des communs mis en évidence par E. Ostrom*. Grâce à la participation de différents acteurs de la forêt et de citoyen.ne.sau sein d’assemblées délibératives, et grâce à un éclairage scientifique et financier sur l’impact des choix possibles de gestion sur la forêt, l’ambition est de rendre à la forêt sa diversité, sa résilience et sa multifonctionnalité, mais surtout de ré-apprendre aux humains comment utiliser une ressource naturelle sans la surexploiter et la détruire.
Une innovation également pour nos accompagnateurs
Grâce à un financement d’Innoviris, nos accompagnateurs et ceux de Coopcity supportent la coopérative dans la définition d’un cadre coopératif qui met en œuvre les principes de gouvernance des communs et de gouvernance partagée au sein du cadre légal donné par le droit des coopératives.
Pour en savoir plus sur le groupement forestier citoyen
*Elinor Ostrom, Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action, Cambridge University Press, 1990. Traduction en français sous le titre » Gouvernance des biens communs – Pour une nouvelle approche des ressources naturelles « , révision scientifique de L. Baechler, Bruxelles, De Boeck Supérieur, 2010.
